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Le Rhône....

Débits réservés dans les vieux Rhône
augmentation
du meilleur au pire
ça craint!
COMBIEN ÇA COUTE??
le lac du bourget, aussi
source du document: "Impact des aménagements hydrauliques sur l'écosystème Rhône" FRAPNA page36
Nom des
aménagements
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Débit maximum
dérivé
Chautagne
10
20
700
Belley
25
28
60 
28
25
700
Brégnier-Cordon
80
100 
150
100
80
700
Sault-Brénaz
20 
60
20
700
Cusset
30
650
Pierre-Bénite
10 
20
10
1380
Vaugris
Pas de court-circuit
 
Page de Roussillon 10
20
10
1400
Saint-Vallier 5
10
5
2000
Bourg-Lés-Valence 10
20
10
2300
Beauchastel 10
20
10
2100
Baix-Logis Neuf 10
20
10
2100
Montélimar
de 15 à 60 *
1850
Donzère-Mondragon
60
1950
Caderousse
5
2400
Avignon
400 bras d'Avignon

5 bras de Sauveterre

2400

(1600+800)

Vallabrègues
10
2650
Palier dArles Pas de court-circuit

Tableau II - Débits réservés des sections court-circuitées pour les différents aménagements en service sur le Rhône (d'après Bravard, 1987 pour le Haut-Rhône et Cahiers des Charges des aménagements pour le Bas-Rhône, documents CNR)

* 15 m3/s pour les débits du Rhône < 560 m3/s + 4 m3/s par tranches de 100 m3/s jusqu'à 55 m3/s soit 1560 m3/s dans le Rhône.
* 60 m3/s pour les débits du Rhône entre 1660 et 1910 .au delà : déversoir de crue.

D'une façon générale, ces débits dits "de salubrité" sont plus faible (entre 5 et 20 m3/s) pour les aménagements antérieurs à 1980. C'est le cas la plupart des aménagements du Bas-Rhône, hormis Donzère-Mondragon qui reçoit 60 m3/s. II s'agit généralement d'aménagements réalisés avant la loi 1976 sur la protection de la nature instituant des études d'impact obligatoires
 

Augmentation des débits réservé du vieux rhône de Belley

le problème actuel,

le débit est  trop faible, mais pire, la période de forte eaux relative est mal placée, en été au lieu de l'hiver (le Rhône est en effet glacio nival plus un peu de pluvial) c'est à dire transporte l'eau de la fonte des glaçiers, des neiges et connait des crues suites à des grosses pluies. Les débits réservés durant le printemps sont faibles et favorisent fortement l'aparition des algues.
Augmentation des débits réservés

le projet  ressemble actuellement à ceci (en découpant les mois par quinzaines). Il est suceptible encore d'être modifié (à en croire les différences suivant les documents consultés, entre 1998 et avril 1999)
 
 
janvier février mars avril mai juin juillet  aout  septembre octobre novembre décembre
actuel (vérifié et observé) 25 25 25 28 28 28 60 60 60 28 28 25
prévu 60 60 80 100 90 110 100 70 90 70 90 70 90 70 60 60 60 60
Moyenne mensuelle 60 60 90 100 85 80 80 80 60 60 60 60

soit le graphique (source "projet de réhabilitation du haut rhône", SIDPBRS, bibiothèque agence de l'eau Lyon)





Cette solution est déjà un compromis meilleurs que l'ancien:
- la période de forte eaux est cette fois au printemps
- durant cette période critique, des modulation sont apportées (pour éviter l'euthrophisation près des berges)
- durant les autres périodes (octobre à janvier, le débit réservé est le double de celui actuel, C'est toujours ça de gagné
Pour reconstituer un fonctionnement du vieux rhône, reproduisant en "petit" (25% du débit d'un Rhône supposé naturel), il resterait à
- Prolonger les crues (fermeture des vannes après un lacher de barrage très lente)
- injecter des "pointes" de débits environ 1 fois par mois (petites crues)
-Éviter un débit restant trop constant entre octobre et mars.
J'ignore si c'est prévu, mais ces amélioration supplémentaires serait le petit plus qui rapprocherais le vieux rhône d'une situation "idéale" (dans le contexte actuel: en évitant de détruire le barrage et en conservant sa production)

Cette solution semble correspondre à un juste compromis économique, mais en ce qui concerne le milieu naturel elle reste insuffisante:
- La plupart des annexes ne sont remises en eau qu'au dela de 150 mètres cubes, et bientôt plus encore car le creusement du lit se poursuit. On ne verra pas de remise en eau du lit du Rhône à la bonne, seulement couler de nouveau un ruisseau de 3 à 4mètres de large.
(la solution adoptée serait de recreuser mécaniquement pour forcer l'eau à passer dans les annexes avec un débit plus faible)
- Il reste un phénomène de débit calibré durant une période encore longue, surtout entre septembre et mars
- On ne parle pas encore d'imposer un gradient de fermeture des vannes du barrages sufisemment faible pour prologer les crues (diminution de 50 mètres cubes par jour maximum)
 

Du meilleur au pire.

Si on pouvait tout demander:
On détruirait les barrages... ça ce serait cool.

Ou avec un degré plus important de compromis: On transmettrait en plus au moins une fois par mois, à chaque période de pluie en fait des pointes de débits allant jusqu'à 500-600 mètres cubes, pour recréer fréquemment des crues temporaires. On les ferais durer au moins 3 jours, en suivant une vitesse de fermeture des vannes très lente.

Avec un degré un peu plus important de compromis: on ne laisse passer des pointes de débits que quand le barrage est "saturé" (maximum turbinable 700 mètres cubes) cela arrive parfois, mais dans ce cas, on referme très lentement les vannes pour prolonger la crue.

Avec un dégré supérieur de compromis on arrive au projet actuel (qui n'est pas, à en croire l'incohérence des documents, définitif), il ne semble pas prévu de diminuer la vitesse de fermeture des vannes....

Le pire aurait été d'adopter un débit constant toute l'année.
Le plus que pire est qu'en plus ce débit aurait été faible..

Ça craint!
Une rumeur dit que la CNR ferait faillite: Cela risque d'être une véritable catastrophe! Si la CNR a fortement abimé le fleuve, dans la situation actuelle elle "protège" ce qui reste des convoitises des privés.
Immaginez que le Rhône soit privatisé: on chercherait encore plus à faire du fric: aménagements touristiques, ventes de terrains, Les vieux Rhônes risquent d'être livrés à des communes incompétentes pour le gérer qui risquent de vouloir le valoriser "touristiquement" en introduisant des activités nautiques (qui risquent fort d'être à moteur), tout en facilitant les accès (bagnoles partout)...
Autre crainte: la CNR, si elle est en difficulté finançièrement  risque de ne pas être très coopérative pour perdre quelques petites centaines de millions de francs afin de donner de l'eau aux vieux rhônes.
 
 

Lac du bourget.

Le conservatoire du lac du Bourget aurait demandé que le lac varie de nouveau en hauteur:

actuellement: le lac ne varie plus que de 10 cm environ anuellement, cela ne permet plus la germination des roseaux lors des étiages d'automne: c'est une des cause de la disparition des roselières. Cette disparition est aussi provoquée par le batillage des vagues (naturel plus bateaux à moteur), toujours au même niveau.
Avant le lac varait ainsi, au moins de 40 cm, plus des crues au printemps et des étiages prononçés en autonne.

Il serait demandé de reproduire une partie de l'année de nouveaux de telles variations.
Vu l'état du lac cela se fera peut être dans un avenir proche. (un-2-3 ans)
(Par contre le touriste qui apporte du fric c'est sacré, le lac sera haut en été pour pas que les bateaux raclent le fond des ports et continuent à polluer sans ennui...)

Cela modifiera le débit du canal de savière...
Ces périodes de vidages et de remplissage du lac du bourget vont donc contribuer à faire varier les débits du vieux rhône... J'ignore si ce qui sera ainsi ajouté ou enlevé sera compensé par une manoeuvre du barrage de lavours...

Hà! si on pouvait me le dire...
Je rappelle que en tant que particulier je ne puis plus me permettre d'enquiquiner les services offiçiel et les centre d'études pour leur poser des questions...  On me l'a assez fait comprendre par personnes interposées.

COMBIEN ÇA COUTE??